Genèse du Larcin Doucereux.

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Partie I : La Rencontre

« Une caresse dans le noir ... »

Cette nuit là, un homme marchait, le regard vide et froid, sans aucune expression sur son visage. Il errait tel une ombre dans la nuit, on ne le voyait pas, il était comme inexistant et délaissé. Seuls ses yeux rouges étincelaient dans les ténèbres profond de la mère noire qu'était la nuit. Il avançait sans se retourner, comme s'il fuyait quelque chose, comme s'il voulait oublier son passé.

Il arriva ensuite dans une plaine brumeuse, n'importe quel humain n'aurait pu marcher sans trébucher dans une telle nuée, mais il n'était pas n'importe quel être, il était plus que ça, il était supérieur à cette idée. Il marcha sans crainte, il ne ressentait aucune peur, il avait en lui une force qui lui disait d'avancer, sans craindre le danger. Quelque chose l'appelait, une chose qui disait « Viens ... viens me retrouver ... ».

Il marcha pendant des heures sans s'arrêter, toujours avec cette voix en tête qui le captivait.
Il arriva enfin devant une demeure délabrée, sûrement noble par le passé, mais rongée par le temps et les rats. Il entra sans se poser de questions et la voix devint de plus en plus forte ...
Il scruta les murs jusqu'à s'apercevoir qu'il y avait des symboles sur la portes menant à la cave.
La voix devint alors extrêmement forte et dit : « Viens, ouvre la porte, viens ... »
Il ouvrit la porte et la voix s'arrêta brusquement. Devant lui, un autel avec une inscription disant « Elle est la douceur et la peur, versez votre sang et gagner sa douceur ».
L'être aux yeux rouges s'entailla légèrement le doigt et le posa sur l'autel. Soudain, une porte s'ouvrit devant lui, il entra donc dans la pièce et vit un cercueil de verre avec à l'intérieur une jeune femme rousse qui semblait profondément endormie. La voix recommença à se faire entendre : « Libère moi ... offre moi ton corps et ton amour, libère moi de ma solitude ... »

Le jeune homme à la peau pâle s'approcha du cercueil et brisa le verre qui retenait la jeune femme aux cheveux écarlates. Il l'a prit ensuite dans ses bras, approcha ses canines de son cou, les planta tendrement et bu un peu de son sang ... marquant ainsi leur union éternelle.

La jeune fille se réveilla ... un peu courbaturée et sonnée, elle regarda le jeune homme aux yeux rouges et prit la parole : « Tu es donc celui qui a brisé cette abjecte malédiction, je te dois beaucoup ... dis moi ton nom et j'en ferais autant. »
Le jeune homme répondit avec assurance : « Je me nomme Assildor. »
La jeune fille rousse le regarda dans les yeux encore une fois et dit : « Je me nomme Isaline, tu es celui que j'attendais ... celui qui m'a libéré, tu mérites donc mon plus grand respect. Je dois aussi t'annoncer qu'en accomplissant le rituel, tu t'es lié à moi pour l'éternité, tu seras mon compagnon ... pour toujours. »
Les deux êtres s'échangèrent ensuite un long baiser qui redonna vie à la demeure, le voile de solitude sur ce noble manoir était rompu.

Isaline prit la parole après le baiser et dit : « Je t'ai doucereusement volé ton cœur, comme tu as volé le miens ... »
Assildor coupa ensuite la jeune fille et rajouta : « Un larcin doucereux pour une éternité de bonheur. »

En cette nuit, le monde a vu naître la liberté ... soyez libre ...

Partie II : La Dissidence

« Une illusion dans la brume … »

Après l’interruption de l’être malfaisant, la jeune femme se rendit compte qu’il ne possédait pas le Sang du Doucereux, un pendentif contenant du sang qu’Isaline avait versé dans un petit flacon. Elle prit peur et voulut s’échapper des bras de l’être au teint blanchâtre. Il détourna son regard un instant et relâcha la jeune femme tout en prenant la parole : « Je vois que tu as compris … en effet, je ne possède pas ce fameux pendentif. Mais je sais qui le possède et c’est d’ailleurs lui qui m’a envoyé ici … ». Il se fit alors couper sèchement par la femme aux cheveux écarlates : « Pourquoi ? Pourquoi toi et pas lui ? ». L’être aux yeux rouges s’assit alors sur un rebord de fenêtre et répondit calmement : « J’allais y venir … C’est tout d’abord car j’ai bu une goûte de son flacon. Ton sang est d’une qualité unique, je n’avais jamais bu une telle délectation. L’homme pour lequel tu es destiné m’a vu et nous avons parlé, il m’a proposé un marché. Le rituel pour venir ici exigeait un sacrifice, ou alors, il fallait être mort. Etant un chasseur de la nuit, je suis considéré comme mort, et donc, je pouvais accomplir le rituel et ressentir cette sensation qu’on appelle « amour » une dernière fois. Tu étais sensé découvrir que je n’étais pas l’Elu et effectivement, c’est chose faîte. Je dois à présent te conduire à lui. »

La jeune fille vit dans le regard du prédateur de la sincérité et décida de le suivre jusqu’à sa moitié.
Les deux êtres marchèrent et arrivèrent à l’entrer d’une forêt qui semblait isolée du reste du monde, Assildor ouvrit le pas et après une heure de marche, ils se retrouvèrent devant une petite cabane entourée de jardins où de nombreuses fleurs remplissaient l’air de leurs odeurs apaisantes.
La porte de la cabane s’ouvrit et c’est un homme grand et puissant à la longue chevelure dorée qui y sortit, portant à son cou un pendentif remplis de sang rosé. L’homme vit la jeune femme rousse et la fixa longuement le sourire aux lèvres. Ensuite, il s’avança légèrement et prit la parole : « Merci à toi Assildor, tu m’as été d’une aide précieuse. Ô toi ma dulcinée, je m’appelle Rji et c’est bien moi l’Elu, cela fait une éternité que je t’attends. ». Il sourit de nouveau et la jeune femme se mit à courir pour se jeter dans ses bras massifs. La jeune fille pleurait, elle était apaisée et heureuse.
Assildor lui, se retira dans la forêt et regarda la scène de loin perché sur un arbre, il laissa échapper un sourire, cela faisait des siècles qu’il n’avait plus sourit ainsi. Rji et Isaline quant à eux, échangèrent un long et passionné baiser. L’homme blond vit ensuite l’être aux yeux rouges sur l’arbre et lui demanda de descendre. Il prit ensuite la parole : « Tu m’as été d’une grande aide, et j’aimerais te faire une proposition ; je vois que tu es quelqu’un qui vit pour ses idéaux, c’est mon cas à moi aussi. Je vois aussi que tu es quelqu’un de très mélancolique, nous pourrions t’aider à te sentir mieux, qui sait. Donc, que dirais-tu de fonder un ordre de dissidents œuvrant pour un monde meilleur, suivant leurs propres idées ? ». Assildor regarda Rji tout en souriant et répondit : « Très bien, j’accepte. »

Le trio retourna ensuite à la demeure et grâce à la magie du Sang du Doucereux, ils restaurèrent le bâtis et le logis. En ce jour, l’ordre du Larcin Doucereux était né.

« Soyez libre … »

"By Assildor."

Merci à lui du temps accordés à ce superbe récit.

» Taverne du p'tit Doucereux