Le Renouveau

Il faisait nuit, un être malfaisant errait à la recherche de proies fraîches. Il avait prit l’habitude de chasser quand ses compagnons dormaient, et ce malgré la béatitude que Rji et Isaline lui apportaient. Mais l’intention de l’être aux yeux écarlates fût interrompue au moment où il aperçu une petite maison modeste et encore éclairée par une petite lueur de cierge. Il décida donc d’aller jeter un coup d’œil à la fenêtre de la demeure. Il y vit une jeune femme, d’une beauté incroyable portant sur son visage, un air mélancolique. Troublé par cette femme, l’être à la peau pâle décida d’entrer ; une étrange présence se fit sentir puis une ombre apparu devant la jeune femme.

« Enchanté ma charmante demoiselle, je me nomme Assildor et votre modeste demeure m’a attirée, j’ai prit la décision d’entré, j’espère que cela ne vous dérange guère. »

La jeune femme parut surprise sur le moment puis repris son air neutre tout en fixant son cierge : « Vous savez, c’est assez malpolis de rentrer sans frapper … »
L’être de la nuit resta bouche-bée par le côté stoïque de la jeune femme, il regarda la femme tout en souriant et reprit de plus belle : « Je vous demande pardon ma chère, je n’ai plus l’habitude de frapper aux portes depuis quelques siècles. Mais vous me troubler tellement que j’en oublie les bonnes manières, comment allez-vous ? »

La jeune femme redressa la tête, adressa un léger sourire au vampire et poursuivit aussitôt : « Je vais … bien, même si je dois encore passer une nuit dans cette piteuse maison, mais je commence à m’habituer à la vie d’exilé, tout en gardant mes idéaux … ce n’est pas chose facile mais je me complète dans cette façon de vivre. Je m’appelle Megie à propos, tout le plaisir est pour moi de vous rencontrer Assildor. Je ne savais pas les vampires si distingués. »

L’être suceur de sang n’en croyait pas ses oreilles, d’ordinaire, les gens fuyaient à son contact mais pas cette femme, elle paraissait même accueillante, comme si elle l’invitait à s’assoir à ses côtés. Ce qu’il fit sans aucunes hésitations après quelques secondes de réflexions. Ensuite, il poursuivit : « Vous semblez avoir la tête bien faite ma chère, ça me plaît. De plus, vous êtes d’une beauté éblouissante. Mais votre nom ne met pas inconnu, ne serez-vous pas la compagne d’un puissant seigneur en ces terres ? »

La jeune femme baissa le regard tout en rougissant et répondit : « Oui, c’est bien moi. Mais … je ne lui parle plus vraiment. Il s’est absenté un long moment, je n’arrive même plus à me souvenir la dernière fois où nous nous sommes vus. Nous parlons souvent par missives mais nos discussions se résumes à prendre des nouvelles l’un de l’autre sans plus. J’aimerais son retour mais … mais j’avoue appréciée votre présence, je ne sais pourquoi. Vous avez aussi un charme incroyable, auquel je ne suis pas insensible d’ailleurs. De plus, j’aime votre langue, elle ne produit pas du vent comme la plupart des hommes … »

La jeune femme rougissait encore plus et Assildor souriait de plus belle, après un long silence, il prit la main de la jeune femme et prit la parole : « Megie … vous être unique, vous semblez si différente. J’aimerais vous emmener dans un autre endroit qu’ici, pour vous parler … voulez-vous venir avec moi ? » La jeune mage acquiesça d’un signe de tête et l’être aux yeux rouges s’empressa de la prendre sur son dos et de se mettre en route pour son ancienne demeure.

Après une petite heure de marche, le duo arriva à l’ancienne demeure noble du vampire, celui-ci monta à l’étage, dans la seule pièce encore intact, sa chambre. Il posa la jeune femme sur son lit et aussitôt, prit deux verres et un millésime au préalable posés sur la table de nuit.
Assildor prit la parole : « Nous voilà dans un endroit plus tranquille, j’espère que ma chambre vous plaît, comme vous le voyez, je n’habite pas au fond d’une caverne, un stupide rocher en guise de couche et la tête de mes ennemis empalées sur un pic. Mais trêve de bavardage, j’aimerais vous parler d’une chose … une chose que je viens de réaliser en chemin. Ma chère, vous m’êtes déjà très importante pour moi, pourtant, je ne m’attache guère aux gens d’habitudes et beaucoup de sang a coulé sur mes mains, mais vous … Vous êtes à part en quelque sorte.
Je ne vais pas vous le cacher, je vous aime Megie. Je sais que vous êtes la compagne d’un puissant seigneur, mais je ne peux vous le cacher, je sais que cela vous paraît un peu précipité mais … je vous assure, vous êtes la première qui me fait cet effet. Ma chère, accepteriez-vous de m’accompagner ? De partager votre désir avec le mien ? »

La mage avait fixé dans les yeux le vampire pendant sa longue déclaration et poursuivit : « Je ne sais que dire … vous aussi vous me semblez unique, si distingué et pourtant si rejeté, vous ne méritez pas ce qui vous arrive. Vous êtes quelqu’un de bien. Et … j’accepte, j’accepte d’être vôtre, moi aussi je vous aime. »

Le regard du vampire s’emplit de joie, il était heureux. Cette sensation lui avait manqué pendant près de trois siècles. Il prit le menton de la jeune mage et l’embrassa tendrement.
Il reprit aussitôt : « Pour symboliser notre union, je vais vous prendre un peu de sang … laissez vous faire, vous allez apprécier. » Il pencha ensuite la jeune femme en arrière, s’approcha de son cou et lui prit un peu de son sang.

« Nous voilà liés ma chère, je n’oublierais pas ce jour, merci d’être là. » Il la serra ensuite dans ses bras. La jeune femme murmura ensuite au vampire : « Moi aussi je te remercie … »


[HRP] : Merci à Megie de sa participation bien que indirecte, tu m'as été d'une grande inspiration. ^^ [/HRP]